Atmosphères, instants de vie privilégiés sous une bonne étoile
Par une belle journée ensoleillée, dominant le lac du Bourget, c’est avec plaisir que nous avons franchi la porte du restaurant l’Atmosphères.
L’emplacement de notre table, nous permet d’avoir une belle vue panoramique.
Après avoir pris connaissance de la carte, notre choix s’oriente pour le menu dégustation.
Dans un premier temps, nous grignotons des gressins au parmesan, beignet d’ablette, crème de Paimpol en cornet, sucette de diot caramélisé.
Puis, nous apprécions un ravioli de reblochon dans une soupe d’herbe.
Une entrée pleine de fraicheur partagée entre le raffinement de la chair délicate de la langoustine et le brin d’exotisme de la vinaigrette de mangue poivrée et arachide grillée.
La douceur de la noix de saint Jacques côtoie délicieusement la julienne croquante et acidulé de céleri et pommes.
Bar sauvage cuit à la perfection, cardons dans une sauce mousseuse, un vrai régal.
Un foie gras de canard poêlé moelleux parfumé ; du velours en bouche
Truffes, bouillon de joues de bœuf et pomme de terre.
Pigeon du Vercors, abats en club sandwich, topinambours écrasées.
Fromage blanc et son coulis de fraise.
Une assiette de fraîcheur et d’exotisme avec un ananas rôti, sorbet coriandre.
Majestueux dessert mariant la châtaigne le chocolat et la noisette caramélisée.
Mignardises dont un macaron au genièvre à se damner.
Tél. : 04.79.25.01.29
Fax.: 04.79.25.26.19
Entre lac et montagne, entre Le Bourget et la Dent du Chat, ce restaurant dégage une atmosphère propice à la rêverie.
Une salle conviviale et intimiste, une cuisine inventive, délicate, basée sur des associations subtiles, un service attentionné et disponible justifie pleinement que le Chef Alain Perrillat Mercerot ait pu obtenir sa première étoile au guide Michelin.
L’ « Atmosphère » des lieux a déjà inspiré en son temps le poète Lamartine :
Le Lac
Alphonse Lamartine (1790 – 1869)
Recueil : Méditations poétiques
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour ?
Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :
« Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
« Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
« Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.
« Aimons donc, aimons donc! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons!
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule,et nous passons ! »
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Eh quoi! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace?
Quoi! passés pour jamais ! quoi ! tout entier perdus!
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !.
Eternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendre-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords répétés,
Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise : ils ont aimé !
voilà un article qui plairait à mercotte qui vient en voisine. je n’y suis encore jamais allée alors que la maison de mes parents est à 35 kms. autant dire pas loin. beau reportage
on voit des photos superbes, des commentaires qui donnent envie de prendre le téléphone pour réserver de suite une table, une poésie toujours dans l’air du temps (dirigeant autant vers le culinaire que la rêverie) ça fait du bien rien que de lire et de regarder, je pense qu’il faut être bien accompagné pour en apprécier pleinement le moment et ravir aussi bien le palais… merci
Superbe article , de très jolies photos !